Au nom du cerf (P. Moës/G. Jadoul)

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Pfiou… quel livre ! Un ouvrage exceptionnel, réellement. Ces deux photographes et naturalistes se sont donnés pour mission de faire découvrir le cerf, véritable roi de nos forêts (c’est le plus grand mammifère de nos contrées), à travers des photos sublimes (et je pèse mes mots) et des textes remarquables, érudits mais plein de poésie. Un vrai coup de coeur pour ce livre !

On ne soupçonne pas la fascination qu’exerce cet animal sur bien des gens. Sur le chasseur, avide de trophée, sur le collectionneur qui recherche inlassablement des mues, sur le simple citoyen qui assiste au brame, dans des conditions parfois peu avouables (j’ai vu des choses incroyables en forêt de Tronçais, un soir de brame, dans une allée forestière, on se serait cru sur le périph’ parisien !!) ou encore le photographe pour qui une photo de cerf représente l’accomplissement. Fabrice Cahez, photographe lui aussi, l’évoque d’ailleurs dans sa jolie préface.

Les deux auteurs de l’ouvrage (au fait, chapeau, Messieurs !) insistent fortement sur la nécessité de prendre mille précautions pour ne jamais déranger un animal.

On y apprend aussi énormément de choses, évidemment sur la biologie du cerf, mais aussi sur sa place dans l’histoire des hommes, animal chargé de symboles (c’est une figure christique du Moyen-Age, souvent présent dans les différents récits de la Table Ronde). Pour autant, les biches – souvent dédaignées aussi bien dans la littérature que sur le terrain – ne sont pas oubliées.
Le cerf est intimement lié à la forêt et en lisant ce livre, je me faisais le réflexion qu’ils souffrent du même regard de l’homme.La forêt doit être uniformisée et formatée car elle est, hélas, le plus souvent envisagée sous un angle économique; le cerf, considéré seulement comme gibier, est lui aussi « pesé » en terme de trophée. L’animal est aussi l’ennemi du forestier, alors qu’il suffirait de laisser les prédateurs faire leur travail pour que l’équilibre soit rétabli.
La beauté de l’une et de l’autre n’émeuvent que les poètes et les rêveurs, les vrais amoureux de la nature.

Et je reviens à ces photos, parce que vraiment, elles sont magiques. Je serai incapable d’en choisir une en particulier mais je pencherai tout de même pour celles où la forêt est aussi mise à l’honneur. Et puis certaines sont réellement étonnantes comme la série appelée « danse des cerfs décoiffés ». Elles ne sont pas seulement belles, elles sont aussi originales. Alors avis aux amateurs…

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PS : le prix de ce livre est de 40 €, mais c’est amplement justifié.

Catégories : Avec ou sans pattes | 2 Commentaires

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2 réflexions sur “Au nom du cerf (P. Moës/G. Jadoul)

  1. keisha41

    A Chambord aussi, il parait qu’en saison de brame, ça se bouscule (pauvres cerfs, euh devraient être laissés tranquilles). Sinon, l’image imprimée dans mon cerveau, c’est celle d’un magnifique cerf en plein milieu d’un champ, vers midi, en rentrant du boulot (moi, pas le cerf). Que faisait-il là?
    D’ordinaire les sangliers ou biches, on les voit la nuit (et gare!)

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    • Il n’y a pas de cerfs suffisamment près de chez moi. Je dois aller les chercher en forêt de Tronçais dans l’Allier ou plus au nord de chez moi, en forêt des Bertranges. Mais les chevreuils et sangliers suffisent déjà à mon bonheur. Je les vois souvent en journée d’ailleurs. A titre de comparaison, c’est exceptionnel quand je parviens à observer un renard. Là il faut attendre l’aube ou le crépuscule.

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