Agent double de Daniel O’Malley

J’avais eu un coup de coeur pour le premier volume des aventures de la Checquy, cette agence britannique spécialisée dans les phénomènes surnaturels, et c’est donc avec un enthousiasme quasi délirant que je me suis précipitée sur la suite. Si ce second tome tient toutes ses promesses, j’avoue avoir eu un peu de mal à entrer dans l’histoire au cours des 100 premières pages. La raison tient en un mot : les Greffeurs. Cette abominable société secrète belge m’avait passablement écoeurée dans le premier volet, la voilà au centre de l’intrigue dans agent double. Beurk ! Fort heureusement, l’auteur, toujours aussi timbré, ne s’attarde pas plus que nécessaire (enfin, tout est relatif…) sur ces dégoûtantes expériences. Ceci dit, le lecteur n’est pas pas pour autant épargné par les créatures répugnantes, ça non. Ayez le coeur bien accroché !

Si la Tour Myfanwy  Thomas est toujours aux commandes, c’est un improbable duo d’héroïnes qui occupe le devant de la scène (vous noterez que les femmes sont à l’honneur chez Daniel O’ Malley). Tout d’abord, Félicity, Pion de son état et sorte de James Bond au féminin, et Odette, adolescente Greffeuse, adepte des bains de beauté pour le moins inhabituels… Pendant que la Checquy et les Greffeurs tentent un rapprochement diplomatique, le très méchant de l’histoire essaie de faire capoter cette tentative de paix et il faudra toute l’intelligence de ces agents très spéciaux pour stopper le massacre.

Pas de mauvaise surprise dans cette suite, le lecteur aura droit à son quota d’action, de rebondissements, de révélations en tous genres, d’humour so brittish mais aussi de scènes un peu gore quand même, et d’intrigues particulièrement tordues sorties de l’imagination délirante de M. O’Malley. Le résultat fut donc à la hauteur de mes espérances, un excellent moment de lecture, un roman drôle et original, avec un arrière-goût de revenez-y.

 

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Un éléphant dans ma cuisine de Françoise Malby-Anthony

 

Je suis le travail de Lawrence Anthony depuis son premier livre, l’incroyable sauvetage du zoo de Bagdad. Cet écologiste convaincu a fait de son domaine sud-africain, Thula Thula, une réserve pour animaux sauvages où les éléphants ont la place d’honneur (souvenez-vous de ces éléphants traumatisés qui ont bien failli être abattus par l’Administration). Après le décès tragique de Lawrence en 2012, son épouse française a repris les rennes de la réserve sans grande expérience dans la gestion de la faune (elle s’occupait de la partie gîtes et tourisme) mais avec l’aide des membres du staff déterminés à poursuivre l’oeuvre de Lawrence Anthony. Ce récit aurait pu se borner à cet aspect de la gestion d’une réserve, ce qui représente déjà une lourde tâche. Surveiller la réserve, veiller au bien-être de la faune sauvage, accueillir les touristes, trouver des fonds… mais cela aurait été un soupçon ennuyeux. Et pour reprendre les préoccupations de son époux décédé, notre exilée volontaire choisit de mettre en lumière le plus grand péril qui touche les réserves sud-africaines (et des pays voisins d’ailleurs) : le braconnage.

Françoise Anthony se met en tête de dédier une partie de la réserve à une structure d’accueil des bébés orphelins dont les parents, qu’ils soient éléphants, rhinos ou même hippopotames, ont été tués pour leur ivoire. Nous connaissons tous l’existence du braconnage en Afrique, cela a été largement médiatisé dans les articles des journaux, par les ONG et même à la télévision. Nous connaissons les faits bruts et les données chiffrées, et même les images sanglantes de ces corps des grand mammifères mutilés pour leurs dents, cornes ou défenses. Mais cet ouvrage nous place à la hauteur de ces jeunes animaux terrifiés et traumatisés dont la mère ou le troupeau au grand complet a été massacré. Et cela change tout.

J’avoue avoir serré les dents plus d’une fois à la lecture de poignant témoignage. Hommes, femmes, chiens (et oui ! ), jeunes bénévoles ou femmes des tribus locales, jouent les nounous et se relaient au chevet de ces bébés traumatisés qui font des cauchemars, refusent de manger,  jouer ou courir, et pour qui tout bipède constitue une menace réelle. C’est à la fois terriblement émouvant et effroyablement tragique de découvrir qu’il faut dormir à côté d’un éléphanteau la nuit pour qu’il cesse de « pleurer » dans son sommeil, de remonter le moral d’un rhino pour qu’il accepte de lutter contre une infection qui menace sa vie. Chaque animal a vécu un drame, et le personnel de la réserve tente d’en en effacer les traces pour permettre à l’animal de retrouver à terme une vie « normale » dans la nature, pour les plus chanceux en tout cas. Car parfois, il arrive aussi que malgré les soins et la volonté des bénévoles, le bébé traumatisé finit par mourir.

Tout aussi effrayant est le constat fait par Françoise Anthony : malgré les clôtures et les gardes armés (trop peu nombreux), les braconniers s’introduisent régulièrement dans les réserves (trop vastes pour être surveillées efficacement) et tuent impitoyablement toute bête susceptible de rapporter un peu d’argent. Lourdement armés et utilisant des drones, les braconniers n’hésitent plus à agresser les personnels des réserves et les articles de journaux relatent hélas trop souvent les cas de d’éco-gardes assassinés pour avoir défendu un animal.

Tout ceci n’est pas bien gai, je sais, mais comme beaucoup d’écologistes et d’amis des animaux, Françoise Anthony garde espoir et continue d’apporter des améliorations à son centre : création d’une infirmerie, installation de différents enclos d’adaptation, etc. Je crois sincèrement que ce sont des gens comme elle qui retardent  l’échéance de l’extinction de nos grands mammifères.

 

 

 

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Insolente veggie : mort à la viande ! de Rosa B

J’ai découvert Rosa B, il y a quelques temps déjà, sur son blog drôle et irrévérencieux où elle milite de manière ludique et efficace pour le véganisme. Et il y a quelques mois, j’ai opté pour l’achat d’un premier volume, plus sûr que la lecture sur internet, ma connexion étant soumise aux caprices d’Orange comme aux aléas climatiques dans mon coin de campagne.

La préface est signée Martin Page (dont je voudrais lire « les animaux ne sont pas comestibles »).

Rosa B croque des situations que tout végétarien ou végan a connu au moins une fois dans sa vie (en vérité, une centaine de fois dans sa vie), et illustre ses propres réflexions sur la difficulté de convaincre le reste du monde que les animaux souffrent et pourtant aiment vivre eux aussi et qu’ils ne sont pas venue au monde juste pour être mangés. C’est toujours difficile de combattre les idées reçues quel que soit le sujet : les végans sont de constitution faible et sont carencés, les éleveurs aiment leurs animaux (même s’ils les laissent dans des prés sans haies et sans abris l’hiver…), on serait bien obligés de manger de la viande si on était sur une île déserte (l’argument le plus stupide que je continue à entendre, hélas…), ou bien, le must en ce moment : oui mais les légumes et les végétaux souffrent aussi. Et toc !  On est tous le prédateur de quelqu’un en somme 🙂

Je crois que ma scène préférée, c’est l’invitation à déjeuner chez une ancienne connaissance. Dans l’esprit des gens non-végans, ne pas manger d’animaux signifie aussi manger sans gluten et bio – ce qui peut être le cas de certains végans en effet – mais cela et cela devient donc un casse-tête de cuisiner pour un être aussi anormal ! Une frite est-elle un légume ? une saucisse bio, c’est ok pour un végétarien ? Et autres questionnements du même acabit. Pour chacune de ces questions, Rosa B a une réponse ou un argument, pas de panique !

C’est l’un des ouvrages que je recommanderai à des personnes qui veulent changer de régime alimentaire, qui n’osent pas encore franchir le pas, ou qui se sentent un peu « honteux » de penser d’abord au bien-être des animaux plutôt qu’au contenu de son assiette, parce que sous leur vérité toute crue, ces vignettes n’ont pas d’autre but que d’éclairer le lecteur avec humour sur la terrible condition animale.

 

 

 

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Mon séjour dans les îles anglo-normandes

Je suis partie à la mi-septembre 2018 et je n’avais pas encore trouvé le temps de poster un petit compte rendu… mieux vaut tard que jamais comme on dit ! Cela faisait longtemps que je voulais découvrir Jersey et Guernesey, l’occasion s’est présentée l’année dernière, et même si le budget était serré, j’en ai profité. Quel plaisir de retrouver un rythme de vie tranquille et d’être à proximité de l’océan… De plus, cette  année, heureusement (mais malheureusement pour le climat) le temps était suffisamment beau pour risquer une rando à vélo d’une semaine. Et oui, nous avions choisi cette formule, des vélos à assistance électrique parce que les côtes à l’intérieur des îles sont assez éprouvantes, et puis nous voulions être sûrs de pouvoir tout arpenter durant une courte semaine.

Nous sommes allés jusqu’à Saint-Malo (cité fortifiée élégante des plus plaisantes où l’on peut manger de très bonnes crèpes !) sous un soleil radieux (et baignade en prime !!!) pour prendre le ferry (toujours un chouette moment, deux heures de traversée à rêver devant le paysage) pour arriver à St Hélier où nous avions réservé un hôtel 3 * pour le premier jour et où était situé notre loueur de vélos, zebra cycles.

A St Hélier, je le dis tout net, j’ai été effarée par la circulation automobile ! je n’en suis toujours pas revenue d’avoir côtoyé autant de voitures !! Heureusement que la ville bénéficie d’un beau circuit extérieur pour les vélos, ce serait infernal sinon et il faut oublier le centre-ville, trop dangereux…

Premier arrêt de la journée dans une librairie, of course, très cosy à l’intérieur, Waterstones où j’ai acheté un roman à lire pour la semaine; Après moult hésitations, mon choix s’est porté sur coffin road de Peter May car cela s’apparentait à un éco-thriller où un scientifique tente de sauver les abeilles.

Ensuite nous avons fait connaissance avec nos machines (qui se sont révélées très pratiques et confortables, malgré le poids), c’était assez rigolo car chaque vélo était affublé d’un prénom féminin, et en route pour l’aventure !

J’ai un peu oublié hélas, le nom des bourgades et des lieux, impossible de remettre la main sur mes notes, tant pis. Je me contenterai de dire que ce fut un séjour vivifiant (température idéale, un peu de vent) et apaisant. J’ai eu (et j’ai toujours) une année professionnelle plutôt éprouvante (nouvelles responsabilités, heures supp, gros stress…) et une grosse fatigue s’installant au fil des mois (symptômes du burn-out, après réflexion…), je craignais d’être épuisée après la première journée à vélo. Il n’en fut rien. J’ai mis un point d’honneur (mon petit défi perso à moi 🙂 à faire tous les circuits en mode physique, n’enclenchant la batterie que pour les grosses montées. A chaque fin de journée, une demi-heure de longueurs en piscine (choix judicieux d’avoir réservé des hôtels avec piscine, désertée par les clients à cette époque) et repas un peu trop copieux, mais toujours végétarien. L’autre bonne surprise de mon séjour. Même lorsque nous nous sommes arrêtés dans ce restau de fruits de mer réputé, en bord de mer, j’ai eu l’immense joie de pouvoir commander le menu spécial « veg » !

 

Ci-dessous : château de Mont Orgueil, prise un peu de travers… le vent sans doute 🙂

Les habitants prennent soin de leurs maisons et jardins, presque pas de déchets hors des poubelles, bref, des îles agréables à l’oeil. Je me suis prise à rêver devant certaines demeures, en me disant que j’y passerai bien ma retraite…

On y parle anglais partout mais nous avons rencontré beaucoup d’habitants ayant plaisir à pratiquer le français avec des touristes égarés ! En effet, il y a peu de rues et de panneaux, et certaines rues semblent faire tout le tour de l’île car elles gardent le même nom quel que soit le nombre de kilomètres que vous avalez. Curieux… Heureusement, le gros avantage des îles, c’est qu’on ne peut pas se perdre bien longtemps…

 

A Jersey, nous avons visité le museum qui  nous permet de découvrir de manière très précise l’intérieur d’une demeure de marchand du milieu du 19ème siècle, admirablement reconstitué, et complété par quelques scènes avec des hologrammes. Ce fut un intermède plaisant.

A Guernesey, j’ai voulu absolument contempler cette minuscule chapelle qu’on m’avait indiquée. Little Chapel est apparemment une réplique de la basilique de Lourdes, tout en coquillages et porcelaine. J’ai eu l’impression de visiter une maison de poupées !

En revanche, la maison de Victor Hugo était fermée pour travaux…

C’est avec une grosse pointe de regret que j’ai repris le ferry, je l’avoue. J’ai prévu d’y retourner en 2020, et découper différemment mon séjour pour pouvoir randonner une journée complète à Sercq et une autre à Aurigny que nous n’avons pas eu le temps de visiter. Mais je garde l’option vélo pour Guernesey où j’espère bien croiser Victor Hugo cette fois.

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Je vote pour le parti animaliste !

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Nous voulons des coquelicots !

Peut-être avez-vous lu dans la presse ou sur le web, l’appel des 100 pour l’interdiction de tous les pesticides, poétiquement appelé « nous voulons des coquelicots ». Ce mouvement dont Fabrice Nicolino est à l’origine se veut un mouvement citoyen, à l’image des marches pour le climat, s’inscrivant sur une durée de 2 ans pour faire plier les lobbies et le gouvernement qui continuent sciemment à nous empoisonner, nous, la terre, les animaux et les plantes.

J’ai décidé d’y participer, avec mes modestes moyens et de faire passer le mot, notamment sur ce blog. Merci d’avance à tous ceux et toutes celles qui nous rejoindront. La route sera longue et difficile, mais quelle noble cause, non  ?

La pétition à signer :

https://nousvoulonsdescoquelicots.org/

L’appel à volontaires :

Amis et visiteurs, attention, ceci n’est pas une pétition. Bien sûr, il vous faut signer cet Appel, qui est autant le vôtre que le nôtre, mais ce n’est qu’un tout petit début. Car l’Appel des coquelicots engage, vous engage à l’action. Nous rêvons d’un soulèvement pacifique de la société française qui seul permettra enfin de sortir du cauchemar des pesticides.

Vous le savez désormais, nous faisons fabriquer le symbole de notre aventure : un très beau coquelicot en tissu, avec un système d’attache qui permet de le porter à sa boutonnière. Vous allez l’acheter ici, massivement, mais après ? D’abord, nous cherchons des volontaires pour devenir des correspondants locaux ou régionaux de l’Appel. Ce ne sera pas du gâteau, soyons francs entre nous. Mais chaque mois que durera l’Appel – deux ans, soit 24 mois -, il y aura une récompense au bout. Le même jour et à la même heure, tous les porteurs de coquelicots se retrouveront sur les places des villes et villages où ils habitent. Pour se voir, se congratuler, s’embrasser et lancer ensemble de nouvelles actions.

On commence le vendredi 5 octobre à 18h30 et on recommencera chaque premier vendredi de chaque mois.

Au-delà,  nous espérons des milliers d’événements de toute taille et durée, individuels ou collectifs. En somme, un téléthon anti-pesticides au cours duquel les joueurs de belote d’Aurillac, les sages-femmes de Brest, les pompiers bénévoles de Lille et les véliplanchistes de Lacanau inventeront leurs propres histoires. Nous comptons beaucoup, énormément et passionnément sur l’immense énergie cachée de la société française.

Ce sont ces événements que vous allez organiser et que vous pouvez présenter ici.

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Manuel d’éco-résistance de Jean-François Noblet

Dois-je réellement présenter Jean-François Noblet ? Le gars qui a co-fondé la section Isère de la Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature (FRAPNA), a travaillé au conseil départemental de l’Isère et réalisé de belles actions (cantine bio, Interdiction des pesticides en bordure des routes, création d’une mare pédagogique dans 60 communes, et plein d’autres choses sympas) et surtout, auteur de nombreux bouquins dont celui sur la martre qui me l’a fait connaître. Noblet hein, pas la martre…

J’aime bien ses prises de position, son militantisme, et son humour. Or, dans son manuel édité chez Plume de carotte, on y retrouve tous ces ingrédients, en plus de dessins humoristiques signés Boucq ! En prime, un peu de sérieux ne fait pas de mal, Noblet nous fait un bref rappel de la législation sur chaque sujet abordé.

Comme Noblet l’écrit lui-même, il est anti-beaucoup de choses : chasse, pub, productivisme, vitesse, déchets et j’en passe. Il passe donc en revue plusieurs actions à la portée de tous, destinées à freiner voire empêcher des désagréments et destructions de la nature et les propose à la lumière de son expérience, car ce militant non violent n’est pas avare d’anecdotes et de souvenirs partagés, le tout saupoudré d’un humour bienvenu.

Alors peut-être que certains diront, quoi, être éco-résistant se limite à empêcher le passage d’une moto dans un chemin de terre ou courir après l’automobiliste qui vient de vider son cendrier par la fenêtre ? Cela peut prêter à sourire, et on peut se dire que Jean-François Noblet est un grand naïf… Mais si on réfléchit quelques minutes, pouvons-nous donner réellement des exemples de personnes qui commettent les mêmes actions autour de nous ? Nous-mêmes, que faisons-nous pour montrer qu’il existe une autre voie et que la destruction de la planète nous sera aussi fatale ? En d’autres termes, avant de vous moquer de Noblet, demandez-vous si vous iriez, vous aussi, apposer des autocollants têtes de mort sur des produits phyto en magasin ? Si vous seriez prêt à grimper sur un arbre pour empêcher son abattage ?  Est-ce vous interpellez un maire qui tolère des dépôts sauvages sur sa commune ?

Le grand mérite de ce livre c’est de montrer qu’aucune petite action n’est à rejeter, que l’on peut militer seul, avec trois fois rien mais en rigolant, et que mine de rien, afficher ainsi ses convictions demande du courage. Enfin, j’en terminerai avec ceci : M. Noblet a gagné mon respect sur deux autres points : c’est l’un des rares écolos à évoquer le problème de la surpopulation humaine, et c’est un défenseur du loup !

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La blogueuse au bois dormant…

Quelques lignes pour confirmer que, oui, je ne suis plus guère présente sur le blog, ni sur Babelio d’ailleurs. De nouvelles responsabilités au boulot, un bénévolat associatif qui mange le reste du temps et voilà !

Je continue à lire, certes à un rythme beaucoup moins soutenu, mais je lis. Moins de fiction, plus d’essais sur la nature et l’écologie, et j’ai lu pas mal de pépites, croyez-moi.

Le hic, c’est que je ne trouve pas le temps de rédiger une chronique. Je pourrais bâcler, ou écrire 4 lignes, mais quel intérêt ? Alors tant pis, je m’en vais me déculpabiliser et je me dis que, peut-être, cet été, je pourrais enfin souffler. L’espoir fait vivre dit-on…

Je vous dis donc à bientôt.

 

Edit du 30 mai 2018 : A la demande de Keisha, voici la liste (ou tout au moins tout ce dont je parviens à me rappeler ! ) de mes dernières lectures :

  • le dernier Craig Johnson
  • les affligés de Chris Wormsley
  • Les 6 tomes de l’Assassin royal
  • Tobie Lolness, les 2 volumes
  • le loup un nouveau défi français
  • la sixième extinction (prix pulitzer)
  • notre poison quotidien de marie-monique robin
  • la troisième balle de leo perutz
  • insolente veggie : mort à la viande
  • des fleurs pour Algernon (dépressifs s’abstenir !!)
  • une vie de loup de philippe Huet
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Brutus de Bernard Clavel

Il se passe beaucoup de choses depuis quelques temps. On pense que c’est trop lent, que c’est encore imperceptible, mais le changement est là, durablement ancré malgré la résistance pathétique de l’adversaire… Je le vois dans le nombre croissant de végans ou de végétariens que je rencontre, y compris dans ma zone rurale, je le vois dans l’indignation d’un grand nombre, soulevée par une maltraitance sur un animal, un tir de corbeaux, une chasse à courre ou… une corrida. Comme quelques manifestations sont prévues courant mai, je me suis demandée comment je pouvais apporter ma petite pierre à l’édifice avec mon blog.  Et je me suis souvenue de Brutus…

Ce beau roman nous entraîne sous le règne de Marc-Aurèle, au temps des splendeurs de l’empire romain. Bernard Clavel en profite pour nous remettre en mémoire, avec un grand souci du détail, les tortures raffinées que les Romains faisaient subir aux chrétiens. La splendeur est donc toute relative…
Mais le contexte historique est juste une toile de fond. C’est avant tout une belle histoire d’amitié, entre des hommes, mais surtout entre le jeune mousse Florent et le beau taureau camarguais, Brutus.
L’essentiel du récit se passe sur le Rhône, personnage central du roman (et aux descriptions, on sent combien Clavel aimait ce fleuve) et à Lungdanum, où se situent les arènes qui accueilleront Brutus.
car le taureau, hélas, est destiné aux jeux romains où les chrétiens sont livrés aux bêtes fauves.

On y croise des personnages au grand coeur, difficiles à oublier, Vitalis, le patron de la barge, et son second, Novellis, et puis le colosse, Verpati. Un petit groupe d’hommes et de femmes soudés, véritablement emmenés par ce magnifique taureau qui n’aspire qu’à retrouver la liberté et les vertes prairies. Mais l’histoire n’est pas bien gaie tout de même.

Roman de la foi, dans lequel Clavel rend hommage aux martyrs chrétiens, aux bêtes, aux mariniers et au fleuve Rhône, Brutus constitue un beau croisement entre Quo Vadis et les romans du terroir.
D’une écriture simple et émouvante, l’écrivain raconte la cruauté et la haine, qui poussent les hommes et les bêtes à s’entretuer, mais aussi l’amitié et la fraternité. J’ai beaucoup aimé ce livre,et j’en garde un souvenir ému même si les scènes de torture sont assez difficiles à lire.

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Les sculptures en papier de Chie Hitotsuyama

Le travail de cette artiste japonaise est tout simplement bluffant ! De la beauté et de l’émerveillement à l’état pur… Tout est réalisé à la main à partir de bandes de papier journal !

 

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